lundi 1 mars 2021

Série récente de vidéos pour vous donner de (mauvais) conseils

 Vérifier vos sources !

Cette photo n'est pas libre de droits
Sans arrêt, sur les réseaux sociaux, je vois passer des commentaires critiquant les sites de partages de
généalogie (ex. Geneanet). 

Et tout un chacun de s'écrier : "ne recopier pas, vérifier les actes !" "Faites vos propres recherches !"

Je réponds volontiers : "Pourquoi réinventer la roue ?"

Pourquoi en effet, passer mille et une nuits blanches à compulser des millions de documents numérisés en utilisant la technique "de l'escargot" (mon Dieu, comme les conseilleurs sont imaginatifs !) alors que Monsieur Tartenpion - qui du coup pourrait être votre cousin - vient de publier que, justement, Jean Martin, votre ancêtre que vous recherchez frénétiquement dans un périmètre de 300 kilomètres autour de son village natal, s'est marié à Tombouctou ?

Ceci dit, que cherche celui qui aime chercher et qu'avance celui qui veut avancer !

Mais je suis atterrée par les conseils, complètement opposés, qui sont actuellement donnés dans une série de vidéos.

J'en ai visionné quelques extraits :

  • Une vidéo pour raconter son histoire familiale
Pourquoi pas ? 
    • Mais il y a des erreurs qui peuvent être lourdes de conséquences :
      • On vous invite à utiliser des images libres de droits pour faire votre montage. 
Libre de droits ne veut pas dire que vous pouvez utiliser les images (les photos, les documents, la musique, etc.) comme bon vous semble.
Il faut toujours se référer à la licence d'utilisation et, dans tous les cas, il faut respecter le "droit à l'image".
C'est donc avec une extrême prudence qu'il est possible d'utiliser les "libres de droit" car ne pas avoir à payer une redevance ne veut pas dire que l'on peut utiliser, pour tous les usages - dont celui de mettre en ligne une vidéo - le contenu en question.
Les images ne sont pas les seuls documents concernés ; textes, photos, musiques, etc. le sont également.
 
Exemples :
  • Vous prenez la photo de la mairie flambant neuve de votre ville.
    • Vous êtes l'auteur de la photo, vous avez donc des droits en tant que tel et vous donnez cette photo à votre voisin qui l'incorpore sur sa vidéo qu'il va mettre en ligne ;
Mais : 
    • L'architecte a des droits sur son œuvre. Il voit la vidéo de votre voisin et reconnaît la mairie qu'il a imaginée pour la ville de Onaibien...  Il peut faire valoir ses droits.
  • Pour illustrer votre vidéo, vous voulez utiliser la reproduction d'un tableau du XIXe siècle.
    • Une œuvre tombe dans le domaine public après 70 ans suivant l'année civile du décès de l'auteur. Vous pouvez donc utiliser la reproduction de ce tableau pour votre vidéo (ou votre livre, etc.)
Mais :
    • Vous utilisez la photographie de Madame Misaupoint qui a immortalisé l'œuvre le 20 décembre 2018. Elle voit votre vidéo et reconnaît sa photo... Elle peut faire valoir ses droits.
Les situations étant souvent complexes, il est recommandé de :
  • Prendre vos propres photographies, composer votre musique, etc. en faisant attention aux droits partagés - voir l'exemple de la photo de la mairie et de l'architecte plus haut. Il existe également une taxe sur les photographies du patrimoine (monuments comme la Tour Eiffel ou tableaux, etc.)
Ou
  • Demander les autorisations en faisant attention de vous adresser à la bonne personne et d'obtenir un accord précis par écrit ;
Exemple :  Vous demandez l'autorisation à Madame Trobel de la prendre en photo. Elle vous l'accorde volontiers. Vous publiez cette photo dans votre vidéo que Madame Trobel visionne et là, elle fait valoir ses droits, car elle se souvient parfaitement de vous avoir donné celui de la photographier, mais aussi qu'elle ne vous a jamais autorisé à publier cette photo d'elle. N'hésitez pas, dans le doute, de "flouter" les visages.

Ou
  • Faire appel à des banques d'images payantes (ou pas) et de conserver les licences qui vous ont été accordées pour chaque image.
Dans tous les cas : Seules les œuvres portant le symbole Zéro barré dans un cercle exonèrent de mentionner le nom de l'œuvre et de l'auteur.
 
 Ce qui est valable pour une vidéo l'est aussi, bien entendu, pour notre livre de famille.
 
L'équipe Becklivet va préparer un dossier sur le sujet et vous orienter vers des sites qui offrent réellement la possibilité de réutilisation de documents, selon des licences bien visibles et compréhensibles.
 
A bientôt,
Catherine Livet 


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